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14-18 : naissance de l’aviation militaire à Dijon

mercredi 21 mai 2014, par Sylvain Pérot

En cette année de commémorations, il était naturel que le trinôme académique de Bourgogne organise une action sur la BA102 « Capitaine Guynemer » ! Chose faite le jeudi 6 février, sur un thème cher à tous les aviateurs…

Une cinquantaine de personnels de l’éducation Nationale ont convergé vers la base aérienne dijonaise qui fête cette année ses 100 ans d’activité aéronautique militaire ! Après un accueil chaleureux du colonel Boëri et de son équipe des relations publiques, autour d’un café bienvenu, nous entrons dans la salle « Fonck » : l’histoire est là ! Mr Lafarge, délégué au patrimoine de la BA102 et historien de formation, nous raconte les débuts de l’aéronautique militaire. Ces merveilleux fous volants dans leurs drôles de machines, les premiers vols sur le polygone de la Maladière à Dijon, puis l’installation du camp d’aviation à Longvic-Ouges il y a 100 ans. Les premières missions militaires, dans lesquelles bien peu de chefs voient une utilité si ce n’est l’observation. Les premiers bombardements avec des fléchettes, puis des obus lâchés à la main, puis des bombes artisanales… Viennent ensuite les premiers combats aériens, à la carabine, aux vitesses vertigineuses de 120 km/h ! La « Chasse » est née, qui se montrera déterminante pour sauver Verdun : elle prouvera que la maîtrise du ciel prive l’adversaire de l’observation lointaine, indispensable aux tirs d’artillerie. Cette lutte indispensable pour la supériorité aérienne engendrera une évolution technologique continue : gains de vitesse pour les avions, mise au point du tir au travers du disque de l’hélice, mise en place des tactiques d’interception et de combat. Les combats s’enchaînent, les as accumulent les victoires : Fonck, Navarre, Guynemer, Nungesser, Brocart, mais aussi le célèbre Baron Rouge, as des as aux 81 victoires homologuées !

Cette épopée nous est ensuite commentée lors de la visite du magnifique musée de la base aérienne, qui regroupe documents, matériels et témoignages sur le siècle d’existence de la plateforme : du Spad à l’Ouragan, du Vampire au Mystère IV, du mythique Mirage III au plus récent Mirage 2000, Dijon a toujours eu la primeur des chasseurs en service dans les forces aériennes françaises. Cette page d’histoire est soulignée par la photo-souvenir qui nous réunit aux pieds du Mirage III.

Nous regagnons le présent, lors d’un buffet convivial, autour duquel le Lcl Ribette, commandant le commando parachutiste 20 stationné à Dijon, nous raconte l’opération extérieure au Mali de laquelle il est revenu la nuit précédente : un engagement dur, indispensable, méconnu. Le colonel Boëri nous détaillera ensuite les spécificités de sa base, la diversité des unités stationnées, les enjeux futurs.

La BA102 aujourd’hui, c’est aussi l’escadron « Agressor » 2/2 « Côte d’Or » que le commandant Meunier nous présente : des Alphajet, avions rapides et agiles, des pilotes confirmés qui servent de plastron pour les Mirage 2000 et les Rafale, ainsi que de chasseur bombardier pour l’entrainement des spécialistes du guidage pour l’appui des troupes au sol. Un rôle indispensable pour ces experts reconnus, qui devront se reconfigurer après le déménagement de l’unité vers Cazaux l’été prochain. La visite de l’unité CPA20 sera l’occasion de mieux comprendre les missions de ces commandos d’exception : la police du ciel avec les tireurs d’élite embarqués sur les hélicoptères d’alerte, pour arraisonner les aéronefs en infraction aux règles de survol, le guidage des frappes aériennes en opérations, la protection de nos emprises déployées.

Les visiteurs quitteront la base aérienne avec des souvenirs plein les yeux : un centenaire prestigieux, 100 ans d’aviation militaire à Dijon, hier, aujourd’hui… et demain ?

Le trinôme académique de Bourgogne.

 

NB : toutes les photos de cette visite sont dans le fichier joint à cet article