search

Accueil > Shoah > Projets pédagogiques > Les IGEL face au génocide juif : le destin d’une famille auxerroise, (...)

Les IGEL face au génocide juif : le destin d’une famille auxerroise, déportée à Auschwitz.

mardi 6 septembre 2016, par Jean François Boyer

F.Gand professeur d’histoire propose un diaporama sur le destin d’une famille : les Igel.

Niveau première : La seconde guerre mondiale (Thème 2, chapitre 3)
Guerre d’anéantissement et génocide des juifs et des tziganes

Les IGEL face au génocide juif : le destin d’une famille
auxerroise, déportée à Auschwitz.

(diaporama de F. Gand, lycée J Amyot Auxerre, 2016)

Sources : Travaux de l’ARORY, témoignages de J. Igel filmés devant les classes (2008 et 2009), ouvrages de S. Igel (cités dans le diaporama).

I) Objectif pédagogique

Cet exemple de micro-histoire offre plusieurs intérêts. L’histoire « racontée » par cet adolescent, à peine plus jeune que les élèves, est un chapitre d’histoire locale dont la proximité est un antidote contre une vision lointaine (le gouvernement, les Allemands…) et abstraite (ampleur de l’anéantissement) du génocide. Il s’agit aussi de décentrer l’approche de cette leçon, tant sur le plan de la géographie que de l’histoire. Le génocide est aperçu dans sa dimension européenne et depuis la montée du nazisme jusqu’à la solution finale. Enfin l’utilisation conjointe de documents d’archives et de photos actuelles est aussi bien un gage d’authenticité qu’une manière de raviver le passé.
Ce travail doit servir de base au cours sur le génocide. Après une évaluation du diaporama auprès des élèves, il est possible de compléter, de généraliser et de tempérer l’exemple des Igel. Les six rubriques, allant des origines familiales jusqu’au rôle de « passeur » de Simon Igel, sont autant d’occasions de présenter la communauté juive en Europe, sa persécution, la collaboration de Vichy à la solution finale, les formes d’anéantissement, le système concentrationnaire et la mémoire.

II) Mise en œuvre

Cette étude de cas est à faire remplir aux élèves en classe ou à la maison. Le diaporama intègre les questions mais le questionnaire est distribué aux élèves (partie III ci-dessous). Il est toutefois possible de retirer les questions pour ne laisser que le parcours de cette famille, tant il est emblématique et marquant. Il faut sans doute, quelle que soit la formule choisie, viser une trace écrite qui serve de support au cours.
Celui-ci peut être mené lui-aussi sous forme de recherche (manuel, sites ou autres), en invitant les élèves à compléter et à différencier eux-mêmes le parcours des Igel.

III) Questionnaire sur le diaporama

Introduction sur le film :

- Simon Igel rappelle que le camp d’Auschwitz est un « aboutissement, la finale de milliers de vie » et que ce n’est pas de la « science-fiction » : sur quoi veut-il insister ?
- Que sont devenus les membres de sa famille ?
- Quelles sont les causes officielles de leur mort, d’après leur acte de décès ?

Problématique :

Comment Simon Igel a-t-il survécu à sa déportation à Auschwitz alors que sa famille y a été exterminée ?

1. Une famille de juifs polonais réfugiée en France

1. De quel pays est originaire la famille Igel ?
2. Comment la famille se retrouve-t-elle à Paris ?
3. A quoi veut-elle échapper ?
4. Dans quelles catégories de juifs sont successivement classés les membres de la famille Igel ?
5. Les Igel cherchent-t-ils à s’intégrer ?
6. Pourquoi quittent-ils Paris pour Auxerre ?

2. Une famille d’apatrides, persécutée par la législation antisémite du gouvernement de Vichy et des autorités occupantes

7. Quelles conséquences la politique antisémite de Vichy a-t-elle sur la famille Igel ?
8. De quelle discrimination souffre Simon Igel ?
9. Quels autres affronts a-t-il dû subir ?

3. Une famille « raflée » par le gouvernement de Vichy puis déportée par les Allemands

10. Qu’a fait Laval ?
11. Pourquoi a-t-il finalement accepté de livrer les enfants de moins de 16 ans ?
12. Comment appelle-t-on cette politique de soumission devant les Allemands ?
13. Les arrestations ont-elles eu lieu le même jour ? Pourquoi ?
14. Avez-vous repéré le nom « Igel » ?
15. A quoi servait cette liste ?
16. Croyez-vous qu’il en existait d’autres ?
17. A quoi voit-on que l’administration française a activement aidé les Allemands à déporter ces juifs ?
18. Quelles ont été les conditions de voyage de la famille Igel et des autres juifs ?
19. Dans quel(s) état(s) arrivaient les juifs ?.

4. Une famille éliminée à Auschwitz

20. Que se passait-il sur la rampe des juifs ?
21. Avec quelle violence ?
22. Où étaient logés les juifs qui étaient envoyés au camp de Birkenau
23. Où ont disparu la famille Igel et nombre de juifs du convoi n° 6 ?
24. À quoi voit-on que l’extermination des juifs n’est pas, dans l’esprit des nazis, associée au camp de Birkenau ?
25. Quelles précautions prenaient les nazis et pourquoi ?

5. Simon Igel, rescapé du camp d’Auschwitz

26. Simon Igel est-il resté à Auxerre ? Pourquoi ?
27. Qu’est-il devenu en zone libre ?
28. Quel a été le parcours de Simon Igel après son arrestation le 18 août 1943 ?
29. Comment a-t-il pu échapper à la sélection ?
30. Quelle a été la vie de Simon Igel au camp de Monowitz ?
31. Que lui est-il arrivé après l’abandon du camp par les nazis ?
32. Pourquoi peut-on dire qu’il est un rescapé ?

6. Simon Igel, un témoin du génocide juif

33. Comment Simon Igel a-t-il vécu son retour en France ?
34. À quelle date témoigne-t-il une première fois dans le journal ?
35. Quand décide-t-il de témoigner ? Pourquoi ?
36. Comment a-t-il témoigné du génocide juif ?
37. En quoi l’histoire de Simon Igel et Esther Edelstein est-elle comparable ?
38. Le nom d’Edelstein apparaît-il sur les listes vues plus haut ? Esther a-t-elle eu plus de chance que Simon ?
39. Comment perpétue-t-on aujourd’hui la mémoire de ceux qui ont caché des juifs
40. Quel rôle joue le Mémorial de la Shoah dans la perpétuation de la mémoire du génocide juif ?